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Dernière mise à jour : 22 août 2022

Climat vibratoire

Le contrôle des vibrations et la gestion de la sismicité, un engagement au-delà des normes pour Falco

Contexte

Les activités minières, comme les sautages (aussi appelés blasts ou dynamitage), génèrent des vibrations. La création d’ouvertures souterraines dans le massif rocheux peut engendrer de la sismicité induite, qui génère aussi des vibrations.

Vibrations causées par les sautages

Les sautages de développement et de production minière, ainsi que les sautages en surface nécessaires pour l’excavation du roc lors de la phase de construction, engendrent des vibrations.

Les vibrations causées par les sautages sont fonction de la charge du sautage et leur niveau vibratoire dépend de la distance et des conditions du roc et du sol entre la position du sautage et l’endroit où elles sont ressenties.

Les vibrations mesurées en mm/s sont souvent exprimées en niveau vibratoire.

Vibrations : La vibration est une onde qui se propage dans le sol ou dans le roc. Cette onde se caractérise par : la vitesse à laquelle le mouvement de l’oscillation de l’onde s’effectue, en mm par seconde (mm/s) et par la fréquence ou le nombre d’oscillations complètes de l’onde mesuré en une seconde, exprimé en hertz (Hz). Les vibrations mesurées en mm/s sont souvent exprimées en niveau vibratoire.

Quelques faits saillants

  • Les vibrations sont principalement causées par les sautages, mais peuvent aussi être générées par la sismicité induite crée par la création d’ouvertures souterraines dans le massif rocheux.
  • Le niveau vibratoire dépend de la profondeur et de la distance, ainsi que des conditions du roc et du sol entre la position d’où elles proviennent et où elles sont ressenties.
  • Falco prévoit réaliser les sautages de production les jours de semaine, en fin d’après-midi, pendant les périodes où il y a le plus d’activités afin de limiter la perception des vibrations.
  • Falco prévoit des sautages avec des vitesses vibratoires plus de 50% en deçà de la limite permise.
  • Le suivi des vibrations sera réalisé à tous les sautages de production à l’aide d’un réseau de sismographes et de géophones et une surveillance de l’activité sismique induite sera effectuée à l’aide d’instruments de mesure géotechniques en temps réel.

Vibrations causées par la sismicité induite

Les créations d’ouvertures souterraines peut causer de la sismicité induite qui engendre des vibrations.

La sismicité induite par l’excavation dans le roc est influencée par le régime de contraintes naturelles et les propriétés géo-mécaniques du roc, la dimension des excavations créées et la présence de structures géologiques avoisinantes.

Les vibrations causées par la sismicité induite sont en fonction de la magnitude de l’activité sismique et leur niveau vibratoire dépend de la profondeur et de la distance de provenance ainsi que des conditions du roc et du sol entre cet endroit et celui où elles sont ressenties.

Sismicité induite : On qualifie de sismicité induite toute activité sismique reliée ou créée par l’activité humaine. Ce que l’on perçoit de la sismicité induite sont les vibrations qu’elle génère. Différentes causes peuvent engendrer de la sismicité induite. Par exemple, les réservoirs d’eau des barrages hydroélectriques, en se remplissant, exercent une pression sur le massif rocheux et engendrent de l’activité sismique de basse magnitude. L’activité sismique est souvent mesurée selon l’échelle de magnitude de Richter. La sismicité générée par les activités minières étant généralement de faible magnitude, on parle souvent d’activité microsismique (sous 0 sur l’échelle de magnitude de Richter).

Niveaux vibratoires de certaines activités familières

La perception des vibrations

La perception des vibrations varie d’un individu à l’autre et des conditions dans lesquelles elles sont ressenties.

Le niveau vibratoire dépend de la vitesse et de la fréquence des vibrations. La limite de perceptibilité par l’humain est établie à un niveau vibratoire de 0,3 mm/s.

Il peut être difficile d’évaluer à quoi les niveaux vibratoires mesurés correspondent. Les niveaux vibratoires typiques de certaines activités familières sont présentés ci-dessous. En comparaison avec la limite des normes applicables au Québec pour les sautages de mines souterraines.

La grande majorité des vibrations générées par les sautages et la sismicité induite n’est pas perceptible et leurs effets sont généralement sans conséquences. Le contrôle des vibrations et la gestion de la sismicité induite sont néanmoins des responsabilités incontournables pour une exploitation minière. Falco prévoit des mesures et a pris des engagements bien en-dessous des normes afin de limiter les impacts dans la communauté, notamment aux récepteurs sensibles identifiés.

Normes applicables au Québec

Afin d’éviter les dommages et limiter les impacts pouvant être causés par les vibrations, la Directive 019, prévoit que l’exploitant d’une mine souterraine située à moins de 1 km d’un récepteur sensible doit installer un réseau de surveillance des vibrations.

De plus, pour une profondeur d’exploitation au-delà de 100 m :

  • la vitesse maximale des vibrations permises au sol et engendrées par les opérations de sautage et enregistrées au récepteur sensible ne peut excéder 12,7 mm/s;
  • les sautages effectués entre 19 h et 7 h doivent l’être à heure fixe, et l’exploitant doit en aviser la population concernée située à moins de 1 km, de même que de tout changement dans l’horaire des sautages.

Ambiance vibratoire

Afin d’évaluer l’ambiance vibratoire locale en conditions d’avant-projet, des relevés de niveaux vibratoires ont été réalisés en 2016, 2017 et 2019.

Impacts des travaux de forages et de dynamitage

Étude sectorielle sur les vibrations

 

Secteur du CMH5

Dans le secteur du complexe minier Horne 5 (« CMH5 ») onze stations de mesures ont été mises en place en 2016.

Leur emplacement a été choisi de façon à caractériser l’ambiance vibratoire de référence dans les secteurs habités et à certains récepteurs sensibles identifiés (Centre intégré de santé et des services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue, digue du bassin Nord-Osisko, digue du parc à résidus miniers Quemont No. 2, etc.)

Les niveaux vibratoires ont été mesurés en continu durant trois périodes de deux semaines.

De façon générale, l’ambiance vibratoire était de niveau considéré faible :

Les niveaux vibratoires moyens mesurés sont demeurés inférieurs à 0, mm/s, soit des valeurs généralement non-perceptibles pour l’humain.

Les niveaux vibratoires maximums mesurés sont restés généralement faibles, atteignant entre 1,5 à 3 mm/s pour certaines stations (Vib01, 02 et 0 et 07), et un peu plus de 6 mm/s à la station Vib03, laquelle est fortement influencée par la présence du chemin de fer.

En 2019, deux stations de mesures ont été installées dans le secteur habité du quartier Notre-Dame, où les vibrations causées par les sautages sont les plus susceptibles d’être perceptibles puisque plus rapproché du gisement. Les vibrations y ont été mesurées en continu pendant 12 mois afin de :

  • Construire une base de référence avant le début des activités minières.
  • Différencier les niveaux vibratoires d’avant-projet et la contribution future du projet Horne 5

Pour la période de juin 2019 à juin 2020, les niveaux vibratoires mesurés dans le quartier Notre-Dame étaient faibles :

  • Les valeurs moyennes étaient de l’ordre de 0,17 mm/s et de 0,12 mm/s à chacun des points de mesure.
  • Dans les deux cas, les vibrations moyennes étaient plus élevées en semaine qu’en fin de semaine, et plus fortes le jour que le soir ou la nuit.
Secteur des IGRM

Dans le secteur des installations de gestion des résidus miniers (« IGRM »), une station de mesure a été mise en place en 2017.

L’emplacement a été choisi de façon à caractériser l’ambiance vibratoire de référence dans le secteur habité à proximité des IGRM.

Les niveaux vibratoires ont été mesurés en continu durant deux périodes de deux semaines.

De façon générale, l’ambiance vibratoire était de niveau considéré faible :

  • Les niveaux vibratoires moyens sont demeurés inférieurs à 0,1 mm/s, soit des valeurs généralement non-perceptibles pour l’humain.
  • Le niveau vibratoire maximum mesuré était de 0,89 mm/s.

Impacts anticipés

Sautages en surface

Au CMH5, des sautages en surface seront nécessaires durant la phase de construction pour la mise en place des installations minières. Falco prévoit effectuer quatre sautages de faible intensité par jour, sur une période de 28 jours et s’engage à respecter les vitesses maximales permises par la règlementation.

Aux IGRM, des sautages en surface visant à permettre le prélèvement de matériel granulaire (dynamitage du roc) pourraient être réalisés. Compte tenu de leur emplacement isolé et loin des secteurs habités, ces sautages ne présentent aucun risque de dommage aux bâtiments et infrastructures.

Sautages souterrains

Au CMH5, des sautages souterrains seront requis pour les travaux de développement et la production minière. Falco a pris l’engagement de les planifier de façon à respecter une limite vibratoire de 5 mm/s au sol aux récepteurs sensibles, soit moins de 50 % de la limite permise par la Directive 019 qui est de 12,7 mm/s.

Un seul sautage de production par jour est prévu, de jour uniquement, à une heure d’activité urbaine importante. L’impact vibratoire des sautages de production prévus a été évalué à l’aide d’un modèle théorique prédictif des vibrations que pourrait générer les sautages à différentes profondeurs d’exploitation. Les résultats démontrent le respect de la limite de 5 mm/s dans toutes les conditions évaluées.

Les vibrations pourraient être ressenties par une partie de la population puisque le seuil de perception se situe autour de 0,3 mm/s.

Un sautage de développement est prévu la nuit pendant la phase d’exploitation, mais de bien moindre ampleur et ne devrait pas être perceptible.

Des sautages de développement sont également prévus pendant la phase de construction. L’estimation des niveaux vibratoires anticipés indique que le niveau maximum à tous les récepteurs sensibles sera inférieur à 1 mm/s, soit plus de 80% sous la limite vibratoire de 5 mm/s visée par Falco.

Les résultats des études réalisées pour estimer les niveaux vibratoires anticipés ont été considérés adéquats et conservateurs pour le Centre de cancérologie et la haute sensibilité des leurs équipements.

Mesures et engagements

Falco s’est engagé à mettre en place des mesures d’atténuation afin de contrôler les vibrations, en limiter la perception par la population et assurer le maintien de l’intégrité des bâtiments. Les mesures suivantes sont prévues :

Limites vibratoires sous les normes

La conception des sautages prévoit une vitesse maximale de 5 mm/s, alors que la norme est de 12,7 mm/s.

Horaire des sautages

Les sautages de production auront lieu les jours de semaine, de jour seulement, en fin d’après-midi pendant les périodes où il y a le plus d’activités afin d’en limiter la perception.

Communication

Les sautages auront lieu à des heures fixes et seront communiqués à la population.

Suivi et surveillance

Un programme d’inspection des solages sera mis en place dans le secteur Notre-Dame (pour les
résidences situées à proximité du gisement Horne 5).

Le suivi des vibrations sera réalisé à tous les sautages de production à l’aide d’un réseau
de sismographes disposés de façon à bien mesurer les vibrations.

Une surveillance de l’activité sismique induite sera effectuée en temps réel à l’aide d’instruments
de mesure géotechniques. La surveillance permettra aussi d’ajuster la séquence de minage ou la dimension des chantiers afin de minimiser le potentiel d’activité sismique.

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