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Dernière mise à jour : 22 août 2022

Protection de l’eau

L'eau, une ressource naturelle au cœur des priorités de Falco

Contexte

La protection de l’eau est au cœur des priorités de Falco et une préoccupation constante dans le développement du projet Horne 5. Elle se présente selon sa nature ou son usage :

  • Eau potable
  • Eau de surface
  • Eau souterraine
  • Milieux humides et hydriques

Quelques faits saillants

  • Les conduites de résidus miniers et d’eau de recirculation seront à double paroi et instrumentées afin d’éviter les déversements.
  • L’usine de traitement des eaux est conçue afin de pouvoir atteindre les objectifs environnementaux de rejet (OER) assurant la protection de la faune et de la flore du milieu récepteur.

HYDROGRAPHIE

Le projet Horne 5 est situé dans le bassin versant de la rivière Kinojévis. D’une superficie de 4 125 km 2 , il draine les eaux de plusieurs lacs et cours d’eau du milieu récepteur, dont les lacs Dufault, Osisko, Noranda, Rouyn, Duprat, Waite, Vauze et Marion, ainsi que la rivière Duprat et les cours d’eau Vauze, Fourcet, Landry, Marion, Osisko et Dallaire, pour ne nommer que ceux-là.

 

Réseau hydrographique et bassins versants

 

Bassin versant : Portion de territoire où toutes les précipitations sont recueillies et drainées par un cours d’eau principal et ses tributaires vers un même endroit (exutoire). Ce territoire est délimité par une frontière naturelle (ligne de partage des eaux) constituée des points hauts environnants.

Pour en savoir plus sur l’hydrographie du milieu récepteur du projet Horne 5, consultez la section 8.3 de l’Étude d’impact sur l’environnement du projet Horne 5 (« ÉIE ») :

ÉTUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT – Section 8.3

Eau potable

La prise d’eau alimentant le réseau d’aqueduc de la Ville de Rouyn-Noranda est située dans le lac Dufault. Le lac Duprat est identifié comme source d’eau potable alternative.

Des commerces et des résidences sont aussi alimentés par des puits privés.

Des restrictions importantes sont en vigueur dans certaines zones du territoire afin de protéger les sources d’eau potable.

Le secteur du complexe minier Horne 5 (« CMH5 ») est desservi par le réseau d’aqueduc. D’après le système d’information hydrogéologique (« SIH ») du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (« MELCC »), 15 puits d’eau souterraine se situent à l’intérieur d’un rayon de 2 km.

Dans le secteur des installations de gestion des résidus miniers (« IGRM »), on trouve une dizaine de puits d’eau souterraine distribués de part et d’autre du rang Jason. Les autres puits se situent à environ 3 km le long de la route 101 dans le quartier D’Alembert.

Classification des aquifères

Selon les informations recueillies dans le cadre de l’ÉIE, le roc correspond, là où il est non fissuré, à un aquitard de classe III, et là où il est fissuré à un aquifère de fissures de classe II, soit un aquifère constituant une source potentielle d’alimentation en eau. Compte tenu de la présence d’utilisateurs d’eau souterraine à proximité des IGRM, l’aquifère de roc est considéré comme un aquifère de classe II. Les autres unités hydrostratigraphiques (argile, silt et till) sont considérées comme des aquitards de classe III considérant l’absence de potentiel d’extraction.

Selon les études hydrogéologiques, aucun aquifère de classe I ou II n’a été identifié à proximité du CMH5 et il n’y a pas de puits d’approvisionnement en eau souterraine destiné à la consommation humaine dans le secteur.

Classification des aquifères : Selon le Système de classification des eaux souterraines du Gouvernement du Québec, une nappe d’eau souterraine peut être de classe I, II ou III selon ses propriétés hydrogéologiques, sa qualité et son potentiel d’utilisation. Une nappe souterraine de classe I constitue une source d’alimentation en eau irremplaçable. Une formation hydrogéologique de classe II constitue une source courante ou potentielle d’alimentation en eau. Les formations de classe II présentent une qualité d’eau acceptable et en quantité suffisante. Finalement, une formation hydrogéologique de classe III ne peut constituer une source d’alimentation en eau (qualité insatisfaisante et quantité insuffisante).

Eau de surface

Des travaux d’inventaire réalisés en 2016, 2017 et 2018 ont permis d’établir un portrait de référence complet de la qualité de l’eau de surface dans le milieu d’insertion du projet. Dans tous les cas, ces travaux ont été réalisés en respectant les protocoles recommandés par le MELCC dans le Guide de caractérisation physicochimique de l’état initial du milieu aquatique avant l’implantation d’un projet industriel. Au total, 26 stations d’échantillonnage réparties sur l’ensemble du territoire ont fait l’objet de multiples prélèvements d’eau et d’analyses en laboratoire.

Les résultats d’analyses ont été comparés aux critères provinciaux de qualité de l’eau de surface les plus sévères, soit les critères de protection de la vie aquatique lors d’une exposition à long terme. La carte ci-dessous présente, par secteur, les principaux constats pouvant être faits de cette évaluation.

Dans le secteur des IGRM, les plans et cours d’eau présentent une qualité variable :

  • En tête de bassin versant, l’eau du lac Vauze est de relativement bonne qualité, avec des dépassements occasionnels des critères de protection de la vie aquatique pour le pH, l’aluminium et le phosphore.
  • Près des installations projetées, l’eau est de moindre qualité. Au lac Waite et dans le bassin OX2 (un ancien bassin d’eaux minières), les dépassements de critères de protection de la vie aquatique sont très fréquents pour certains métaux (cadmium, cuivre et zinc) et fréquents ou occasionnels pour d’autres paramètres (plomb et hydrocarbures pétroliers).
  • Dans le ruisseau Vauze, les dépassements de critères de protection de la vie aquatique sont fréquents pour le cuivre et occasionnels pour d’autres paramètres (cadmium, plomb, zinc, hydrocarbures pétroliers et phosphore).

Dans les cours d’eau le long du tracé proposé pour les conduites de résidus miniers et d’eau de recirculation, l’eau échantillonnée est de piètre qualité et témoigne de l’historique minier de la région.

Dans la majorité des cours d’eau, les dépassements de critères de protection de la vie aquatique sont fréquents à très fréquents pour certains métaux (cuivre, plomb, cadmium, zinc), et occasionnels pour d’autres paramètres (hydrocarbures pétroliers, fer, manganèse, argent, phosphore et pH).

Dans le secteur du CMH5, les cours d’eau échantillonnés présentent une qualité d’eau caractéristique de milieux impactés par une activité industrielle historique :

  • En amont et en aval du secteur, les dépassements de critères de protection de la vie aquatique sont fréquents à très fréquents pour certains paramètres (pH, cuivre, fer, cadmium), et occasionnels pour d’autres (fluorures et zinc).

Pour en savoir plus sur la qualité de l’eau de surface du milieu récepteur du projet Horne 5 :

Étude d’impact sur l’environnement – Section 8.4

Eau souterraine

Des travaux de caractérisation des eaux souterraines ont été réalisés en 2018 et 2019. Des puits d’observation ont été aménagés à 7 emplacements au CMH5 et 8 emplacements aux IGRM. Ils ont été échantillonnés à 2 reprises.

Les résultats d’analyses ont été comparés aux critères provinciaux de résurgence (RES) dans les eaux de surface établis par le Gouvernement à partir des critères visant la prévention de la contamination et la protection de la vie aquatique dans les eaux de surface. Les normes du Règlement 2013-779 régissant la quantité et la qualité des eaux de rejet déversées dans les réseaux d’égouts et les cours d’eau de la Ville de Rouyn-Noranda ont également été utilisées pour fins de comparaison pour le secteur du CMH5.

La carte ci-dessous présente, par secteur, les principaux constats pouvant être faits de ces caractérisations.

Secteur du CMH5

Dans le secteur du CMH5, le niveau de l’eau souterraine se trouvait à une profondeur d’environ 0,7 à 5 m. Les données obtenues suggèrent un écoulement vers l’est, en direction du bassin Nord-Osisko.

L’eau souterraine montrait des dépassements aux critères RES pour certains métaux (cadmium, cuivre, manganèse et zinc) et les sulfures. La présence de sulfates dans les échantillons suggère qu’une réaction de génération acide a eu lieu.

Secteur des IGRM

Dans le secteur des IGRM, les niveaux d’eau souterraine étaient généralement près de la surface, avec des profondeurs comprises entre environ 0,5 et 5 m. Les données obtenues suggèrent un écoulement contrôlé par la topographie et généralement vers l’est, en direction du ruisseau Vauze.

L’eau souterraine était de meilleure qualité à l’extérieur des parcs à résidus miniers existants que sous l’empreinte des parcs existants.

À l’extérieur des parcs à résidus miniers existants, des dépassements de critères RES ont été mesurés pour le cuivre, le mercure, le manganèse et le phosphore total.

Sous l’empreinte des parcs à résidus miniers existants, des dépassements de critères RES ont été mesurés pour le manganèse, les sulfures, le mercure, le phosphore total, le zinc, le cuivre, le cadmium et le nickel.

Pour en savoir plus sur la qualité de l’eau souterraine du milieu récepteur du projet Horne 5 :

Étude d’impact sur l’environnement – Section 8.7

Milieux humides et hydriques

Des travaux de photo-interprétation et des inventaires de terrain ont été réalisés dans le secteur des IGRM ainsi que dans un corridor de 50 m de largeur suivant le tracé des conduites de résidus et d’eau de recirculation et de la conduite d’eau fraîche en 2016 et 2017 pour répertorier les milieux humides et les milieux hydriques sur le territoire d’implantation du projet.

Dans le secteur des IGRM, environ 59 ha de milieux humides et hydriques ont été répertoriés (soit près de 23 % de la superficie).

Dans le corridor le long du tracé proposé des conduites de résidus et d’eau de recirculation, environ 9,6 ha de milieux humides et hydriques ont été répertoriés (soit près de 12 % de la superficie).

Dans le corridor le long du tracé de la conduite d’eau fraîche, environ 4,3 ha de milieux humides et hydriques ont été répertoriés (soit près de 12 % de la superficie).

Mesures et engagements

Falco a pris des engagements et prévoit plusieurs mesures d’atténuation visant la protection de l’eau dans les secteurs d’activités du projet Horne 5. Ces mesures ont débuté dès la conception et continuent à être intégrées à chaque étape de développement du projet. Elles incluent notamment :

Des critères de sélection de site visant à éviter les impacts sur les sources d’eau potable et limiter ceux sur les cours d’eau et milieux humides :

  • Les sites potentiels recherchés pour l’aménagement des IGRM devaient se trouver à l’extérieur d’empreintes d’eskers et permettre l’aménagement d’un effluent final à une distance minimale de 2 km du lac Dufault.
  • Les sites qui pouvaient avoir un impact direct sur le lac Dufault ont été rejetés.
  • Le tracé des conduites devait prioriser l’utilisation des emprises et infrastructures linéaires existantes afin de limiter la perturbation de milieux naturels.

Des stratégies de gestion de l’eau et des résidus intégrant la protection de l’eau de surface et des eaux souterraines :

  • La dérivation des eaux de surface s’écoulant vers les IGRM, afin d’éviter leur contact avec les installations projetées.
  • La captation des eaux pluviales sur les sites du CMH5 et des IGRM, afin d’en permettre la réutilisation et éviter leur ruissellement vers l’environnement.
  • La recirculation de l’eau, afin de limiter les besoins en eau fraîche.

Des critères de conception des infrastructures favorisant la protection de l’eau potable, des eaux de surface, de l’eau souterraine et des milieux humides, notamment :

  • La conception d’ouvrages tirant profit de la topographie et facilitant le drainage de l’eau afin de réduire le besoin en digues et l’accumulation d’eau dans les aires d’entreposage.
  • La réalisation d’études de bris de digues et de conduites permettant d’évaluer les conséquences potentielles et de planifier les mesures d’urgence à mettre en place en cas de bris.
  • L’utilisation de conduites à double paroi, afin d’éviter un déversement en cas d’une rupture.
  • L’installation de réservoirs de rétention de fuites instrumentés, afin de détecter et collecter les fuites.
  • La conception d’une usine de traitement des eaux moderne et efficace, permettant d’atteindre de hauts standards de qualité de l’eau.
  • L’intégration des changements climatiques à la conception des ouvrages.

Des méthodes de construction et des procédures de travail respectant les meilleurs pratiques et minimisant les impacts dont :

  • La réalisation des travaux susceptibles d’affecter l’hydraulicité des cours d’eau durant les périodes d’étiage.
  • Le nivellement des surfaces pour capter les eaux de ruissellement et la mise en place de traitements pour réduire les matières en suspension avant leur rejet.
  • Le nettoyage et l’entretien des équipements dans des infrastructures prévues à cet effet.
  • L’utilisation d’abrasifs au lieu de fondants et d’eau au lieu de solutions chimiques comme abat-poussière.

Des mesures de restauration et des projets de compensation visant à rétablir ou améliorer les milieux naturels :

  • La restauration du site des IGRM sans besoin de pompage ni de traitement d’eau.
  • La compensation des pertes de milieux humides et hydriques.

Des mesures de suivi de la qualité de l’eau tout au long de la durée de vie du projet, incluant la postrestauration :

  • La mise en place d’un programme de surveillance de l’eau de surface et de l’eau souterraine, incluant l’installation d’un réseau de puits d’observation en périphérie des infrastructures minières et un programme d’échantillonnage périodique afin d’en faire le suivi.
  • Le suivi de la qualité de l’eau dans les puits résidentiels les plus proches des activités minières prévues.

D’autres mesures contribueront aussi à réduire l’impact du projet sur le milieu récepteur, incluant celles qui seront appliquées pour minimiser l’impact sur la qualité des sols, des sédiments et de l’air ambiant qui contribueront également à la protection de l’eau.

Pour en savoir plus sur les mesures d’atténuation courantes et spécifiques prévues par Falco pour réduire l’impact du projet Horne 5 sur le milieu récepteur :

Étude d’impact sur l’environnement – Section 8

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