Secteur CMH5
Contexte
Comme d’autres secteurs d’activités, les projets miniers génèrent des sources d’émissions atmosphériques pouvant avoir un impact sur la qualité de l’air.
Falco reconnaît l’importance de la qualité de l’air pour la santé de la communauté de Rouyn-Noranda.
Quelques faits saillants
- Les émissions de métaux provenant de la mine souterraine seront réduites de plus de 98 % par l’ajout du système de filtration des poussières.
- Les émissions d’arsenic modélisées pour le projet Horne 5 sont 2 000 fois plus petites que la norme de 3 ng/m3.
- Le niveau de risque cumulé sur la durée de vie du projet Horne 5 est 250 fois inférieur au niveau d’exposition jugé sécuritaire et de risque négligeable par l’INSPQ.
- Falco s’est engagée à installer une station de mesure pour le suivi de la qualité de l’air en continu et accepterait d’en partager les données.
Cadre règlementaire
Les évaluations de la qualité de l’atmosphère et des émissions atmosphériques du projet Horne 5 ont été réalisées selon les exigences du Règlement sur l’assainissement de l’atmosphère (« RAA »). Ce règlement constitue le document de référence pour juger les résultats des études de modélisation de la dispersion atmosphérique réalisées dans le cadre des demandes d’autorisation et de l’étude d’impact sur l’environnement.
L’étude de modélisation de la dispersion atmosphérique est l’outil d’analyse utilisé par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (« MELCC ») pour évaluer le respect des normes et critères de qualité de l’air du RAA aux limites et domaines d’application du projet et aux récepteurs sensibles à proximité des activités projetées. Cette modélisation doit être réalisée conformément aux exigences du Guide de la modélisation de la dispersion atmosphérique du MELCC.
RAA : Le RAA établi des normes d’émission de particules et de gaz, des normes d’opacité des émissions, des normes de qualité de l’atmosphère, ainsi que des mesures de contrôle pour prévenir, éliminer ou réduire l’émission de contaminants dans l’atmosphère.
Limite et domaine d’application
La vérification du respect des normes et critères du RAA est réalisée à partir de la limite d’application dans tout le domaine d’application.
La limite d’application correspond à la limite du parc industriel Noranda-Nord pour le complexe minier Horne 5 (« CMH5 ») et 300 m autours des infrastructures projetées pour les installations de gestion des résidus miniers (« IGRM »).
Récepteurs sensibles
Milieux sensibles tels que les résidences à proximité, les établissements d’enseignement ainsi que les établissements de soins de santé et les résidences pour aînés.
Récepteurs sensibles du projet Horne 5
Secteur IGRM
Dans une étude de modélisation de la dispersion atmosphérique, la concentration préexistante d’un contaminant dans l’air ambiant (concentration initiale) doit être additionnée aux concentrations obtenues par la modélisation des émissions du projet (concentration modélisée) afin de vérifier le respect des normes et critères des concentrations totales modélisées.
Concentration initiale + Concentration modelisée = Concentration totale modélisée
État de référence
L’air ambiant à Rouyn-Noranda présente, pour certains contaminants, des dépassements des normes ou critères du MELCC. Dans ce contexte, il importe d’établir des concentrations initiales représentatives du milieu.
Pour établir les concentrations initiales, un suivi de la qualité de l’air a été réalisé en 2016 et 2017 par la mise en place de stations de mesure à proximité des secteurs d’activités du projet. Des données provenant du suivi de la qualité de l’air effectué par le MELCC et des concentrations initiales génériques définies par le MELCC ont également été utilisées pour définir les concentrations initiales à utiliser.
Dans le secteur du complexe minier Horne 5 (« CMH5 »), certaines concentrations initiales étaient en dépassement, soit supérieures au seuil des normes et critères du MELCC :
Au sud du CMH5
Les concentrations initiales d’arsenic (As), de baryum (Ba), de cuivre (Cu), de nickel (Ni) et de plomb (Pb) étaient en dépassement.
Au nord du CMH5
Seule la concentration initiale d’arsenic (As) était en dépassement.
Dans le secteur des installations de gestion des résidus miniers (« IGRM »), aucune concentration initiale n’était en dépassement.
Modélisation
L’impact du projet Horne 5 sur la qualité de l’air a été évalué par modélisation de la dispersion atmosphérique, en intégrant les sources d’émission prévues pendant les phases de construction et d’exploitation, pour les secteurs du CMH5 et des IGRM.
Afin que les résultats soient conservateurs, les scénarios modélisés représentent les « pires cas » (nombre de sources actives en simultané, durées des activités, taux d’émission, etc.). Ils surestiment volontairement les conditions moyennes prévues.
Ces scénarios ont été modélisés sur un ensemble de données météorologiques de cinq années, afin d’évaluer l’impact du projet sur la qualité de l’air lors des conditions de dispersion atmosphériques les plus défavorables pour la population et les récepteurs sensibles. Les concentrations modélisées pour chacun des scénarios ont été additionnées aux concentrations initiales des secteurs du CMH5 et des IGRM. Les concentrations totales modélisées ont été comparées aux normes et critères en vigueur.
ÉTUDE SECTORIELLE SUR LA MODÉLISATION DE LA DISPERSION ATMOSPHÉRIQUE
Secteur du CMH5
Durant l’exploitation, les principaux composés respectent les normes et critères. Seuls la silice cristalline et les métaux dont la concentration initiale établie était déjà supérieure à la valeur limite sont en dépassement :
- Pour la silice cristalline, les critères sont respectés à tous les récepteurs sensibles. Cependant, la modélisation au domaine d’application présente un dépassement de faible ampleur au nord du CMH5 pour le critère annuel.
- Pour les métaux dont la concentration initiale était déjà supérieure à la valeur limite (As, Ba, Cu, Ni et Pb), la contribution modélisée du projet est négligeable au domaine d’application et aux récepteurs sensibles. (<0,1% de la valeur limite au sud et <1% au nord) L’ajout d’un système de filtration des poussières à la ventilation de la mine souterraine réduit de façon importante les émissions du projet pour tous les composés. L’air expulsé de la mine sera moins contaminé que l’air ambiant alimentant la ventilation. Ainsi, le projet aura un bilan massique annuel global négatif pour les métaux dont la concentration initiale était en dépassement. Le projet avec son système de filtration des poussières contribuera à une diminution de la concentration des contaminants dans l’air de Rouyn-Noranda.
La captation par le système de filtration des poussières est beaucoup plus importante que les émissions directes du projet. Le projet capte ainsi plus de neuf fois ses propres émissions.
Pendant la période de construction, toutes les normes sont respectées aux récepteurs sensibles. Seuls des dépassements occasionnels de particules sont modélisés dans la zone à la limite nord du parc industriel Noranda-Nord. La fréquence de ces dépassements est de 65 jours par année pour les particules totales et de 1 jour par année pour les particules fines. La construction n’étant prévue durer que 120 jours, la fréquence réelle devrait être moindre.
Les cartes ci-dessous illustrent les zones où des dépassements de normes ou critères ont été obtenus, ainsi que les fréquences d’occurrence modélisées.
Dépassement du critère annuel de la silice cristalline en phase d’exploitation.
Dépassement de la norme 24 h des particules totales en phase de construction.
Dépassement de la norme 24 h des particules fines en phase de construction.
Synthèse des résultats de modélisation – site du CMH5
Secteur des IGRM
Durant la construction des IGRM, seules les particules totales pourraient excéder les normes du MELCC au niveau des résidences les plus près (rang Jason). La fréquence d’occurrence modélisée pour ce dépassement est de une journée aux 7 ans. La construction n’étant prévue sur dérouler que sur des périodes limitées, ces dépassements ont très de peu de chance de se réaliser et sont jugés non significatifs.
Durant l’exploitation, seule la modélisation de la silice cristalline montre des dépassements occasionnels. Le critère 1 heure est respecté à toutes les résidences et tous les baux pour fins de villégiatures considérés. Des dépassements sont cependant obtenus pour d’autres catégories de récepteurs sensibles, dont des baux pour fins d’abris sommaires en forêt (fréquence de 7 heures par année d’exploitation). Le critère annuel est en dépassement pour quelques résidences du chemin Jason (fréquence de 1 an par 5 années d’exploitation). L’installation d’une station de mesure permettra le suivi de la qualité de l’air aux environs des résidences du chemin Jason situées à proximité du site. Des mesures de gestion particulières pourront être développée et mise en place au besoin.
Les cartes ci-dessous illustrent les secteurs où des dépassements de normes ou critères sont modélisés, ainsi que leur fréquence.
Dépassement de la norme 24 h des particules totales en phase de construction.
Dépassement du critère 24 h de la silice cristalline en phase d’exploitation (érosion éolienne).
Dépassement du critère annuel de la silice cristalline en phase d’exploitation (érosion éolienne).
Synthèse des résultats de modélisation – IGRM
Mesures et engagements
En plus des mesures intégrées à la conception du projet, comme le système de filtration des poussières qui contribuera à l’amélioration de la qualité de l’air ambiant, Falco prévoit d’autres mesures d’atténuation afin de réduire les émissions du projet et limiter son impact sur l’environnement.
Des mesures sont prévues pour chaque source d’émission et chacune des phases du projet, comme le remplacement de certains équipements mobiles souterrains par des équipements à faible émission.
Les émissions de métaux provenant de la mine souterraine seront réduites de plus de 98 % par l’ajout du système de filtration des poussières.
Le bilan des émissions massique global du projet est négatif, puisqu’il y aura une diminution de contaminants dans l’air ambiant.
Un programme rigoureux de suivi de la qualité de l’air est prévu afin de mesurer l’impact des activités minières sur la qualité de l’air et d’en déterminer la conformité et l’acceptabilité en comparaison avec les normes et critères applicables. Ce programme comprendra :
- Un suivi des données météorologiques
- L’échantillonnage de la qualité de l’air ambiant
En complément au programme de suivi de la qualité de l’air, les équipements représentant des sources d’émissions fixes seront échantillonnés.
Un plan de réduction des GES sera finalisé et révisé régulièrement. Falco prévoit maintenant utiliser l’hydro-électricité pour alimenter le système de chauffage de la mine plutôt que le gaz naturel tel qu’originalement prévu.
Évaluation des risques sur la santé posés par l’exposition aux émissions du projet
Les engagements de Falco à l’égard de la qualité de l’air incluent la réalisation de deux études sur la santé humaine afin d’évaluer les risques pour la santé d’une exposition aux émissions atmosphériques du projet Horne 5 :
- Une étude sur l’exposition aux émissions de silice cristalline respirable, concluant que les risques pour la santé de la population posés par les émissions de silice cristalline qui pourraient être engendrées par les activités du projet Horne 5 sont négligeables.
- Une étude estimant la contribution des émissions atmosphériques du projet Horne 5 à l’exposition totale aux sept métaux (As, Ba, Be, Cd, Cu, Ni et Pb) dont les concentrations initiales excèdent ou s’approchent des Normes et critères québécois de qualité de l’atmosphère, et déterminant si ces émissions, à elles seules, représentent un risque pour la santé de la population de Rouyn-Noranda. Cette étude conclue que :
- Les concentrations dans l’air engendrées par les émissions atmosphériques du projet Horne 5 dans le noyau urbain de Rouyn-Noranda sont très faibles et leur contribution à l’exposition de la population est négligeable.
- Le risque pour la santé humaine spécifiquement posé par ces émissions atmosphériques est négligeable, à court et à long terme.
CONTRIBUTION DES ÉMISSIONS ATMOSPHÉRIQUES À L’EXPOSITION À CERTAINS MÉTAUX
D’autres mesures contribueront aussi à réduire l’impact du projet Horne 5 sur la qualité de l’air, incluant celles qui seront appliquées pour réduire les poussières en maintenant les sols humides et arrosant les surfaces. Le transport des résidus par conduites et l’utilisation d’une route alternative pour le transport des roches stériles en sont d’autres exemples.
Falco continue d’être à l’affut des évolutions technologiques pouvant permettre de lutter contre les changements climatiques et offrant des opportunités de contribuer d’avantage à l’amélioration de la qualité de l’air. Pour en savoir plus sur les mesures d’atténuation courantes et spécifiques prévues sur le milieu récepteur par Falco pour réduire l’impact du projet Horne 5 sur la qualité de l’air :
ÉTUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT- Section 8 Mesure d’atténuation/Section 8.9: Qualité de l’air
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